A venir

Les Testaments de ma conscience

Pièce de théâtre pour 6 comédiens et 6 danseurs.

Textes et mise en scène : Kevin Houdemont

Chorégraphies : Hélène Weizsberg

Durée : 1h30 (évalué)

 

 

En quelques mots

Après une rupture douloureuse, un quarantenaire emménage dans un appartement sous le regard condescendant de son frère. Désabusé, il subit le harcèlement de sa belle-sœur, sa bruyante voisine punk et les délires psychédéliques du chaman du dessous. Quand il se découvre une fille qu’il n’a jamais connue, sa vie semble alors au plus bas. C’est sans compter sur l’apparition dans son nouveau logement de trous, étranges portails d’où sortent de menaçantes silhouettes.

Dans cette histoire à la frontière de l’absurde et du fantastique, l’actualité vient s’insérer à travers deux extraits d’émissions politiques joués sur scène. La pièce cherche alors à questionner l’intrication entre colères publiques et privées ainsi quel’influence du médiatique sur notre vie intime. Le texte interroge les raisons de notre incapacité à nous émouvoir, à réagir, à partager, à voir les autres.

Sur scène, les six comédiens principaux sont entourés de danseurs qui donnent corps à ces foules anonymes qui peuplent les limites de notre champ de vision.

 

Extrait

Le quarantenaire : Vous faites quoi ?

La serveuse : Je m’assois, ça ne se voit pas ?

Le quarantenaire : Ici ?

La serveuse : Ça vous gêne ?

Le quarantenaire : J’avais pensé être seul…

La serveuse : C’est un lieu public, faut accepter les autres.

Le quarantenaire : Vous avez de drôles de manières.

La serveuse : C’est mon bar, je m’assois où j’en ai envie.

Le quarantenaire : Vous abordez toujours les étrangers comme ça ?

La serveuse : Et vous ?

Le quarantenaire : Quoi ?

La serveuse : Vous n’arrêtez pas de me mater.

Le quarantenaire : Mais non, je…

La serveuse : Si vos yeux étaient des mains, j’aurais des bleus sur tout le corps !

Le quarantenaire : Excusez-moi ! Mais c’est pas ce que vous croyez !

La serveuse : Mais bien sûr que c’est ce que je crois ! Vous êtes un pervers !

Le quarantenaire : Je vous assure…

La serveuse : Allez, laissez tomber ! Je vous fais marcher !