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Les Rivages du Vide

 

Pièce de théâtre avec accompagnement musical en live pour 5 comédiens et 4 musiciens.

Textes, musiques et mise en scène : Kevin Houdemont

Durée : 1h45 (évalué)

 

 

En quelques mots

Le texte explore les émotions qui traversent les différents protagonistes après un drame familial mais plutôt que d’énoncer des faits, des causes et des conséquences,il se concentre sur le ressenti en évoquant les psychés de chacunpar des univers subjectifs. Les actions et les situations ne sont plus là pour donner du sens mais pour exalter les colèresqui enflamment les personnages.

Toute la pièce est centrée sur le décès d’une jeune fille. Chaque acte se focalise sur un de ses proches : d’abord sa mère, son père, son petit ami mais également la jeune fille elle-même. La souffrance les aisolés les uns des autres. Ce repli sur soi est le fruit de leur incapacité à exprimer et à partager lacolère de leur deuil. C’est finalement à travers l’art qu’ils transcenderont leurs sentiments et  qu’ils arriveront à se retrouver.

Sur scène les 5 comédiens sont accompagnés d’une formation rock qui soutient l’envolée poétique du texte par l’improvisation.

 

 

Extraits

Le Dealer  Et maintenant, vise-moi. Qu’est-ce que tu attends ? Pointe ce putain de flingue sur moi !

               Maintenant, dis-moi ce que désires le plus au monde ?

Le Père     Je veux te voir mourir.

Le Dealer  Alors tu ne mérites pas de la retrouver.

 

Sarah

Ce dont je me souviens c’est d’être nue, complètement nue. Je suis étendue à même le sol. Mes yeux fixent le plafond comme s’ils le découvraient pour la première fois. Ce dont je me souviens c’est du blanc immaculé de cette surface infinie qui contraste étonnamment avec l’obscurité qui règne dans ma chambre. Petit à petit mes yeux s’habituent et distinguent une palette infinie de nuances, du beige au crème en passant par le néant. Mon attention grandissant, je perçois maintenant les constellations d’excréments laissés négligemment par les mouches au-dessus de ma tête. C’est le négatif d’une voûte stellaire, un espace inversé. J’imagine les systèmes planétaires qui gravitent autour de chaque crotte. J’imagine les êtres qui survivent sur ces mondes particulaires.(…)

 

 

« J’ai l’impression de vivre à l’ombre de ma vie

Terré dans les recoins de mes pensées sauvages.

La lumière m’effraie, je suis un non-vivant. »